Réussir son projet agrivoltaïque : les 6 clés essentielles

L’adoption de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables a ouvert la voie à un usage partagé des parcelles agricoles grâce à l’agrivoltaïsme. Ainsi, selon France Agrivoltaïque, on compte 200 projets en exploitation et plus de 1 000 en instruction en France en 2024.  

Les projets agrivoltaïques se multiplient et la tendance ne risque pas de s’inverser. Un projet agrivoltaïque réussi impose de suivre quelques étapes essentielles. 

1. Connaître la réglementation qui régit l’agrivoltaïsme

Un projet agrivoltaïque doit obéir à un cadre réglementaire. Le Code de l’énergie offre une définition claire : « Une installation agrivoltaïque est une installation de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil et dont les modules sont situés sur une parcelle agricole où ils contribuent durablement à l’installation, au maintien ou au développement d’une production agricole ». Il est préférable de bien connaître ce cadre législatif avant de se lancer. 

La loi de mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables 

À travers cette loi, l’État définit un cadre pour tout projet agrivoltaïque. L’installation des panneaux photovoltaïques sur un terrain agricole doit rendre des services identifiables :  

• L’amélioration du potentiel agricole ; 
• La protection face aux aléas climatiques ; 
• L’adaptation au changement climatique ; 
• L’amélioration du bien-être animal. 

La loi fixe deux autres contraintes impératives à tous les projets agrivoltaïques : la réversibilité de l’installation et le maintien à titre principal de l’activité agricole. 

Le décret d’avril 2024 

Ce décret complète la loi de 2023. Les projets agrivoltaïques doivent notamment assurer à l’exploitation un revenu agricole durable. Le décret détermine également des procédures de contrôle et de sanctions.  

 Une zone témoin doit être mise en place. Celle-ci, d’une surface représentant au moins 5 % de la surface agrivoltaïque, doit être cultivée dans les mêmes conditions par l’agriculteur. Les installations dont le taux de couverture est inférieur à 40 % peuvent déroger à cette règle si :  

• Elles justifient d’une incapacité technique à créer une zone témoin ; 
• Elles justifient de l’existence d’une installation agrivoltaïque similaire qui comporte une zone témoin, dans le même département ou dans la même région. 

 Enfin, les installations agrivoltaïques peuvent déroger à l’obligation de présenter une zone témoin si elles font usage d’une technologie éprouvée qui a été identifiée par arrêté des ministères de l’Énergie et de l’Agriculture.  

Deux rapports doivent être fournis, le premier avant l’installation des panneaux, le second après 6 années de fonctionnement. L’objectif est d’évaluer l’impact écologique de l’agrivoltaïsme sur le sol de la parcelle agricole. 

2. Comprendre les avantages et les contraintes de l’agrivoltaïsme

L’agrivoltaïsme vise à combiner agriculture et énergie solaire. Il offre un revenu complémentaire à l’agriculteur grâce à la revente de l’électricité générée par les panneaux photovoltaïques. 

 De plus, l’agrivoltaïsme apporte de nouveaux moyens de poursuivre ou de développer l’agriculture sur des zones qui subissent des évolutions du climat, tout en produisant une énergie verte et locale.  

 Il y a toutefois un écueil à éviter : il ne faut jamais perdre de vue l’activité agricole. La production d’électricité constitue en effet un outil et un moyen, pas une finalité. L’objectif de l’agrivoltaïsme est de mettre les panneaux photovoltaïques au service de l’exploitation agricole et non l’inverse. 

Lire notre article : les bénéfices de l’agrivoltaïsme pour les agriculteurs et ses inconvénients. 

3. Choisir des terrains agricoles adaptés pour l’implantation des panneaux photovoltaïques

Dans l’absolu, toutes les productions agricoles peuvent bénéficier d’un projet agrivoltaïque. Maraîchage, horticulture, viticulture, arboriculture, grandes cultures ou parcelles d’élevage, l’agrivoltaïsme s’adapte à toutes les cultures ! Toutefois, l’impact de l’installation de panneaux photovoltaïques sur la production et les rendements agricoles n’est pas neutre. Le choix du terrain qui accueillera les panneaux est crucial pour que tout projet agrivoltaïque ait un impact positif sur l’agriculture et sur l’environnement. 

4. Trouver un partenaire fiable et expert de l’agrivoltaïsme pour votre installation 

Un projet réussi est toujours le fruit d’une collaboration entre un exploitant agricole et une entreprise solaire experte et flexible. Le développement que connaît ce secteur entraîne l’apparition de bonnes idées, mais aussi de fausses bonnes idées. Il appartient à tous les acteurs, actuels et futurs, ainsi qu’aux services instructeurs d’en tenir compte, afin d’identifier les promesses de projets pertinentes et les miroirs aux alouettes. 

 Nous avons accompagné bon nombre de projets agrivoltaïques qui allient la production d’énergie solaire à une activité agricole adaptée au terrain. Notre principal atout est de vous proposer un accompagnement total et pertinent.  

Évaluation et développement du projet, accompagnement administratif, construction et mise en place des panneaux photovoltaïques, revente de l’électricité : nos équipes maîtrisent la totalité du processus. Nous proposons des installations et des solutions adaptées à chaque exploitation agricole. 

5. Évaluer rigoureusement la faisabilité et la viabilité de son projet agrivoltaïque 

La mise en œuvre d’un projet agrivoltaïque nécessite diverses études préalables, en particulier l’EPA (Étude Préalable Agricole). En plus des réglementations nationales, des réglementations locales peuvent également entrer en jeu et ajouter une strate au projet, notamment le Code de l’urbanisme. Pour cette raison, il est nécessaire de bien se renseigner auprès des différents échelons administratifs : commune, conseil départemental, préfecture, conseil régional. En effet, différentes autorisations administratives doivent être obtenues afin de valider le projet agrivoltaïque. 

 Cette évaluation préalable dresse l’état des lieux. Elle doit déterminer le dimensionnement de la centrale, les coûts (construction, installation, raccordement au réseau) et le potentiel agrivoltaïque des terres agricoles concernées (potentiel agronomique des sols, exposition au soleil, surface, pente). Cela permet de définir la rentabilité du projet et le retour sur investissement attendu. Une Étude d’Impact Environnemental (EIE) est également réalisée en parallèle sur une année complète. Elle doit être effectuée par un organisme indépendant et agréé. 

 Pour comprendre les enjeux de rendements et de rentabilité selon les exploitations, vous pouvez consulter notre article détaillant les modèles économiques de l’agrivoltaïsme. 

5. Planifier l’installation des panneaux photovoltaïques et s’assurer de leur maintenance

L’achèvement de la construction d’une centrale photovoltaïque et son raccordement ne correspondent pas à la fin du projet ! La maintenance et l’entretien de l’installation doivent être assurés par la société partenaire. Assurez-vous que la collecte des panneaux solaires en fin de vie et les conditions de leur remplacement soient prévues dans votre contrat. 

Réussir son projet agrivoltaïque n’a rien d’insurmontable. Toutes les exploitations agricoles peuvent combiner production agricole et production d’électricité solaire. Pour franchir les étapes sans stress, mieux vaut confier le développement et l’installation à une entreprise experte en agrivoltaïsme. Nos équipes commerciales sont à votre disposition pour vous accompagner.  

 

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